mercredi 29 février 2012

Chabada, le temple du vintage

Disons-le sans détour, Chabada représente pour moi la plus belle boutique vintage en Suisse de par sa sélection et l'esprit qui y règne grâce à l'inénarrable Muriel Dousset, une passionnée haute en couleur et munie d'une très longue expérience dans le domaine. Auparavant brocanteuse, elle s'est spécialisée dans la vente de vêtements vintage des années 1950-1980, avec une connaissance très pointue des matières, des coupes, des motifs. Désormais seule et heureuse propriétaire de la boutique sise rue du Cheneau-de-Bourg, Muriel milite pour un vintage de qualité porté au quotidien par toutes sortes de femmes, générations, morphologies et styles confondus. Ce n'est pas pour rien si les clientes se déplacent depuis Paris pour visiter ce temple du vintage très loin des friperies encombrées de la capitale française !
















A la portée de toutes les bourses, les merveilles que recèle Chabada sont autant d'odes au vintage, de découvertes fascinantes et d'émerveillement de chaque instant pour celles qui franchiront le pas de cette sympathique échoppe à l'atmosphère chaleureuse. La maîtresse des lieux vous accueillera pour vous aider à trouver la pièce vintage de vos rêves, ses conseils avisés et son savoir constituant une plus-value fort précieuse dans le contexte de l'économie de marché. Farouchement indépendante, chinant avec enthousiasme pour partager ses trouvailles avec ses clientes (elle ne garde rien pour elle, quel exploit!), Muriel n'est que compétence, générosité, rires et cordialité.

Voici quelques pépites trouvées dans sa boutique et portées avec un bonheur sans égal...







Chabada est une boutique unique en son genre en raison de la diversité du choix dans les robes, blouses, sacs, chaussures et autres accessoires, à chaque fois des pièces choisies très soigneusement et qui trouveront sans problème preneuse. J'y ai vu des clientes rester deux heures à essayer une dizaine de vêtements, sans pouvoir se décider tellement les tentations sont multiples. Souvent très fidèles, elles reviennent régulièrement, faisant part des compliments que leur tenue chabadesque a récoltés dans leur entourage. Et puis, elles ne tarissent pas (comme moi!) de compliments sur la boutique et son univers magique. Une valeur sûre donc à (re)découvrir au plus vite car Muriel achalande chaque semaine sa boutique de nouvelles pièces!

Merci Chabada, merci Muriel pour rendre la vie plus belle aux fans de vintage et pour avoir amené à moi ces pièces incroyables que je porte avec un bonheur sans égal! 

Vous trouverez Chabada sur Facebook


lundi 27 février 2012

Vestiaire Arty du 28 avril

La Robe de Mes Rêves sera l'invitée de l'édition du Vestiaire Arty à l'Espace Saint-Francois de Lausanne ! Premier vide-dressing ayant lieu dans un espace d'art contemporain, le Vestiaire Arty offre la possibilité de trouver des pièces vestimentaires intéressantes à petits prix. Le 28 avril 2012 constituera une édition spéciale Créateurs + Vintage, avec notamment Gueule d'Ange et La Robe de Mes Rêves qui vous accueilleront de 11h à 18h00 pour partager leurs créations et leurs découvertes !



mardi 21 février 2012

"La beauté échappe aux modes passagères"

L'artiste et danseuse Cléo de Mérode (1875-1966), première "top model" ou icône de l'histoire de la mode, témoigne superbement de cette phrase de Robert Doisneau. La preuve en images...

 

























Le nom de la boutique trouve son origine dans ma fascination personnelle pour la grâce vestimentaire de Cléo de Mérode, celle-ci portant LA robe de mes rêves (à moi), pièce unique que je ne me lasse pas de contempler et qui marie avec finesse féminité et sobriété (avec cet accent dramatique sur les épaules) ...






Pour en savoir plus sur cette figure intrigante qui vécu entre deux siècles.


jeudi 16 février 2012

A Dangerous Method et la mode Belle époque

Comme on le sait probablement déjà, le dernier film de David Cronenberg met en scène les relations entre trois grandes figures de l'histoire de la psychanalyse : Sabina Spielrein, Jung et Freud, la première ayant inspiré les seconds sur le plan à la fois théorique et humain. 


Très décevant, le seul intérêt de ce qui ressemble à un bon téléfilm réside dans les costumes des personnages, à commencer par les tenues de Sabina Spielrein malheureusement portées par une actrice (Keira Knightley) dont le physique et la piètre performance ne sauraient rendre justice à la femme remarquable qu'elle est censée incarner. 


Grimaçante à souhait, les convulsions hystériques se transforment chez elle en pantomimes ridicules et caricaturales qui ne font que cautionner les clichés traditionnellement attachés à la femme hystérique, forcément pervertie par son appétit sexuel insatisfait.


Superficiel et sensationnaliste, le récit hésite entre différents points de vue – les relations entre Spielrein et Jung, entre Jung et Freud; le dogmatisme freudien; l'exposé didactique d'une doctrine controversée, etc. – sans jamais trancher dans le vif et choisir un angle d'attaque pertinent. Expédiée en quelques dialogues, l'histoire complexe et ambiguë qui lie deux hommes ambitieux s'illustre, se constate, mais jamais ne se traite, tout comme d'ailleurs le parcours exceptionnel d'une femme qui a nourri de manière très significative la théorie et la pratique psychanalytiques. 

Le film se limite à nous raconter une histoire ô combien banale d'un d'amour impossible entre deux êtres tentant de réparer leurs blessures narcissiques à travers une passion dévorante ... Autant dire pas grand chose pour qui s'intéresse un peu à l'histoire des sciences du XXe siècle.

Que reste-t-il donc à sauver de ce film scolaire? Les décors et les costumes 1900...  Les vêtements portés par les acteurs méritent en effet le coup d'oeil pour nous rappeler le raffinement de la mode Belle époque débarrassée des corsets victoriens, tout en dentelles et broderies, en manches ballons et ajourées, en collerettes volantées, en chemises fluides, en pardessus ceintrés, en jupes à taille montante, souples et légèrement évasées. 




Mon plaisir de spectatrice s'est réduit à admirer les apprêts délicats d'une Sabina Spielrein transie d'amour pour un homme affectivement timoré, un plaisir des yeux face au spectacle d'une mode féminine en phase d'émancipation, à l'image des femmes de cette époque, revendiquant toujours davantage leurs droits individuels sur une scène sociale dominée par l'idéologie patriarcale. 

C'est sur cet aspect révolutionnaire de l'histoire des  rapports de genre que le film aurait dû/pu se concentrer, Sabina Spielrein mettant en effet au défi l'arrogance des hommes des sciences face à la connaissance. 

Quelques pièces trouvées sur ETSY :
* Antique Edwardian Blouse

* Vintage Hand Blouse Victorian-Edwardian era

* Early 1900s Wool Skirt
 
* Antique Edwardian Dress

*
Edwardian draped Black Silk Dinner Dress
*
Antique White Cotton Muslin Tea Lawn Day Dress
Voir aussi ma treasury list Around 1900


A Dangerous Method
de David Cronenberg, avec Keira Knightley, Michael Fassbender, Viggo Mortensen. Sortie le 21 décembre 2011. 

A voir également à titre de comparaison, le non moins déçevant L'Ame en jeu (2004).